
À quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les tensions s’intensifient et inquiètent de plus en plus les partenaires internationaux. Face à ce climat politique crispé, la France, s’appuyant sur les recommandations des Nations Unies, appelle à un dialogue franc et inclusif entre le gouvernement ivoirien, les partis politiques de l’opposition et la société civile. L’objectif est clair : éviter une escalade qui pourrait compromettre la stabilité du pays.
Cette initiative diplomatique intervient dans un contexte marqué par le retrait retentissant de plusieurs grandes figures politiques Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro de la liste électorale. Un acte lourd de conséquences qui a exacerbé les frustrations d’une partie de l’opposition et jeté un doute sur la crédibilité du processus électoral en cours.
Le dialogue proposé par la France devrait porter sur deux axes principaux : l’inclusion équitable de tous les acteurs politiques dans le processus électoral et la révision consensuelle de la liste électorale (RLE). Ces questions sont devenues des points de friction majeurs entre le pouvoir en place et les principales formations d’opposition comme le PPA-CI, le PDCI-RDA, ou encore le collectif Cap Côte d’Ivoire.
Pour de nombreux observateurs, seule une reprise rapide et sincère du dialogue inter-ivoirien peut désamorcer la crise politique qui couve. Dans un pays marqué par des décennies de confrontations électorales souvent violentes, chaque signe de fermeture ou d’exclusion alimente le spectre de la défiance et du désordre.
La balle est désormais dans le camp des autorités ivoiriennes. Le choix entre une élection apaisée et inclusive ou une compétition verrouillée et potentiellement explosive s’annonce déterminant pour la suite.