
Washington a été le théâtre d’un imposant défilé militaire célébrant les 250 ans de l’armée américaine. Mais la date coïncidait aussi avec l’anniversaire de Donald Trump, désormais âgé de 79 ans, donnant à l’événement une portée hautement politique.
Des centaines de soldats, chars et blindés ont défilé devant la Maison Blanche, dans une mise en scène rappelant celle du 14 juillet français, qui avait inspiré Trump en 2017 après son invitation à Paris par Emmanuel Macron. La parade a été l’aboutissement de son souhait de donner à l’armée une visibilité spectaculaire, bien au-delà des traditionnelles cérémonies.
Mais l’événement, estimé à 45 millions de dollars, n’a pas fait l’unanimité. Si des vétérans et familles militaires étaient présents, de nombreux Américains y ont vu un usage personnel de l’institution militaire. Des manifestations baptisées « No Kings » ont rassemblé des opposants dénonçant « l’autoritarisme » du candidat républicain et la « militarisation de la démocratie ». À Washington, bastion démocrate, les critiques fusaient. « Ce n’est pas l’armée qu’il célèbre, c’est lui-même », déplore Patricia, mère d’un soldat décédé.
Sur fond de tensions politiques et d’un climat déjà chargé par l’assassinat d’une élue du Minnesota plus tôt dans la journée, ce défilé sonne pour beaucoup comme un show de campagne déguisé.
Esther Hans