
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a rejeté jeudi 26 juin les requêtes de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ex Premier ministre Guillaume Soro, qui dénonçaient des violations de leurs droits par la justice ivoirienne.
Laurent Gbagbo contestait notamment sa radiation des listes électorales, conséquence d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011. La Cour, basée à Arusha, a estimé qu’il n’avait pas apporté la preuve des violations alléguées et a jugé que son droit de participer à la vie publique n’avait pas été violé.
De son côté, la requête de Guillaume Soro a été déclarée irrecevable au motif qu’il n’avait pas épuisé les recours internes disponibles. Condamné par contumace en Côte d’Ivoire à 20 ans de prison pour détournement de fonds publics puis à la perpétuité pour atteinte à la sûreté de l’État, Soro vit en exil.
En 2020, la CADHP avait pourtant ordonné de réintégrer les deux opposants sur les listes électorales. Mais la Côte d’Ivoire avait alors retiré sa déclaration de compétence à la Cour, estimant que ses décisions portaient atteinte à sa souveraineté, et refuse depuis de s’y soumettre.
Ces rejets confirment l’impasse judiciaire pour les deux figures politiques, déjà exclues de la présidentielle de 2020 et désormais écartées de celle de 2025.
Essi Komlan