
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé le 13 juillet 2024 la suspension immédiate de son ministre de la police, Senzo Mchunu, suite à de graves allégations de collusion avec des syndicats et d’interférence dans des enquêtes sensibles. Cette décision fait suite aux accusations du général Nhlanhla Mkhwanazi, haut responsable de la police de KwaZulu-Natal, visant également le commissaire adjoint Shadrack Sibiya.
Ramaphosa a souligné que cette mesure vise à permettre à la commission d’enquête de travailler dans de bonnes conditions. Il a nommé le professeur Firoz Cachalia comme ministre par intérim et précisé que le ministre suspendu s’est engagé à coopérer pleinement.
Le scandale concerne, entre autres, la dissolution d’une unité chargée d’enquêter sur des meurtres à motivation politique, soupçonnés d’être liés à des syndicats criminels. L’enquête annoncée devrait toucher plusieurs institutions de sécurité et de justice, dont l’Autorité nationale des poursuites et l’Agence de sécurité de l’État.
Face à l’ampleur des accusations, l’opposition critique la décision présidentielle, estimant que la suspension ne suffit pas. L’affaire place Ramaphosa devant un nouveau test de transparence et d’intégrité dans sa gouvernance.
Adjo Massan