
Lors d’une conférence tenue à l’Université d’Ibadan, le Chef d’état-major des armées nigérianes, le Général Christopher Musa, a révélé que le Nigeria concentre 40 % des armes légères illégales en Afrique de l’Ouest. Une réalité inquiétante qui alimente le terrorisme, les violences interethniques et le banditisme, notamment dans les régions du nord, déjà fragilisées par l’insécurité et le sous-développement.
Selon le général, ces armes proviennent majoritairement des zones de conflits du Sahel et de l’Afrique du Nord, traversant les frontières poreuses du Nigeria. Il a souligné que l’effondrement des États fragiles dans la région ne constitue plus une menace isolée, mais un facteur déstabilisant à l’échelle mondiale. Cybermenaces, désinformation, crise climatique et tensions économiques sont autant de défis imbriqués qu’il estime urgent de traiter conjointement.
Face à cette complexité, Musa plaide pour une approche intégrée : renforcement de la coopération sécuritaire régionale, recours aux technologies pour surveiller les frontières, mais aussi investissements dans l’éducation, l’inclusion socio-économique et la résilience des communautés. Pour lui, il est temps de dépasser la réponse militaire classique et de miser sur le développement et la gouvernance comme piliers d’une sécurité durable.
Essi Kouli