
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a vigoureusement dénoncé ce 28 juillet l’utilisation de la faim comme « arme de guerre », pointant du doigt les conflits en cours à Gaza et au Soudan qui aggravent la malnutrition et sapent la paix. Lors du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires en Éthiopie, il a souligné que « la faim alimente l’instabilité et compromet la paix », appelant la communauté internationale à refuser cette pratique inacceptable.
La situation à Gaza atteint des seuils critiques : selon l’OMS, 63 des 74 décès liés à la malnutrition enregistrée depuis janvier se sont produits en juillet, dont 25 enfants. Le blocus imposé par Israël, partiellement levé en mai, a entraîné de graves pénuries dans l’enclave.
Au Soudan, en proie à une guerre civile depuis avril 2023 entre l’armée et les FSR, le conflit a engendré la « pire crise humanitaire au monde » avec plus de 14 millions de déplacés et des dizaines de milliers de morts. Les conséquences nutritionnelles de ces conflits exigent une mobilisation urgente pour garantir un accès équitable à la nourriture, loin de toute instrumentalisation politique ou militaire.
Jodie Karmon