
Au Nigeria, l’épidémie de fièvre de Lassa a causé 152 décès depuis le début de l’année, selon le Centre pour le contrôle et la prévision des maladies (NCDC). L’agence rapporte 811 cas confirmés et plus de 6.520 cas suspects répartis dans au moins 21 des 36 États du pays. Les régions les plus touchées sont Edo, Ondo, Ebonyi au sud, ainsi que Bauchi et Taraba au nord. En tout, 105 zones de gouvernement local ont signalé des cas.
Avec un taux de mortalité de 18,7 %, cette fièvre hémorragique virale frappe particulièrement les jeunes adultes âgés de 21 à 30 ans, sans distinction de sexe. Bien que le nombre de cas soit en légère baisse par rapport à 2024, le NCDC souligne une hausse du taux de mortalité, attribuée notamment à une prise en charge tardive, des pratiques sanitaires déficientes et un accès restreint aux soins précoces.
Face aux défis posés par des comportements, de recherche de soins insuffisants, des coûts élevés et une sensibilisation limitée, un système de gestion des incidents multisectoriel a été mis en place pour renforcer la coordination des efforts nationaux. La fièvre de Lassa se transmet principalement par des aliments ou objets contaminés par des rongeurs, ainsi que par contact direct avec leurs sécrétions.
Adjo Massan