
L’Assemblée nationale du Tchad a adopté, lundi 15 septembre, une révision de la Constitution qui prolonge le mandat présidentiel de cinq à sept ans, sans en limiter le nombre de renouvellements. Présenté par le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir, le texte a été voté à une écrasante majorité : 171 voix pour, une seule contre, et aucune abstention.
Cette réforme, qui modifie la Constitution du 29 décembre 2023, prévoit également la création d’un poste de Vice Premier ministre et l’allongement du mandat des députés de cinq à six ans. Elle introduit une disposition importante : les membres du gouvernement deviennent justiciables devant les juridictions de droit commun pour les crimes et délits économiques et financiers commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Le projet doit encore être soumis au Sénat, avant un vote final en Congrès prévu le 13 octobre 2025, où une majorité de trois cinquièmes sera nécessaire pour entériner la modification. Le président de l’Assemblée nationale, Ali Kolotou, a précisé que ce vote constitue une prise en considération et non une adoption immédiate de la réforme constitutionnelle.