
Le jeudi 18 septembre 2025, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Braman Koné, a publié un communiqué pour répondre aux accusations d’enlèvements et de disparitions forcées attribuées aux forces de défense et de sécurité. Selon lui, ces opérations sont menées « sous sa direction » et relèvent d’« actions régulières de répression des infractions », conformément au Code de procédure pénale.
Le magistrat dénonce un « narratif » porté par l’opposition et certains médias, visant à faire croire à l’existence de milices agissant pour le pouvoir en place. Il répond notamment au Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ex-Président Laurent Gbagbo, qui accuse les autorités d’arrestations ciblées contre ses militants à l’approche de la présidentielle du 25 octobre.
Concernant l’usage de cagoules par certaines unités lors des interpellations, le procureur affirme qu’il s’agit d’un « mode opératoire courant dans de nombreux pays », sans caractère illégal. Il conclut en affirmant que « la Côte d’Ivoire ne connaît ni enlèvements, ni séquestrations, ni disparitions forcées ».
Ce communiqué intervient dans un climat politique tendu, alors que les candidats retenus pour la présidentielle s’apprêtent à lancer leur campagne, et que les recalés, dont Pascal Affi Nguessan, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, contestent leur exclusion.