
Le monde du football est une nouvelle fois interpellé par la politique internationale. Huit experts des Nations Unies, dont la rapporteuse spéciale pour la Palestine Francesca Albanese, ont appelé ce mardi la FIFA et l’UEFA à suspendre l’équipe nationale israélienne des compétitions internationales. Cette demande fait suite aux conclusions de la Commission d’enquête de l’ONU, qui accuse Israël de commettre un génocide dans le territoire palestinien occupé.
Dans leur communiqué, les experts insistent sur le rôle du sport comme vecteur de valeurs et refusent qu’il serve à normaliser des violations graves des droits humains. Ils rappellent que les États et les instances sportives ont une responsabilité morale et juridique, notamment face aux crimes documentés à Gaza.
La suspension demandée ne vise pas les joueurs individuellement, mais l’État israélien. Les experts soulignent que les athlètes ne doivent pas être sanctionnés pour les décisions de leur gouvernement, appelant à un boycott institutionnel, comme cela s’est déjà vu dans l’histoire du sport international.
Cette prise de position relance le débat sur l’engagement du sport dans les causes humanitaires et les principes de justice. La balle est désormais dans le camp des grandes instances du football mondial.