
Contacté par notre rédaction au sujet de la situation sociopolitique au Cameroun, à un moment crucial marqué par les tensions post-électorales, le panafricaniste Algérien Bekki Benameur a tenu à adresser un message fort à l’ensemble de la classe politique camerounaise, et particulièrement au candidat Issa Tchiroma, l’invitant à faire preuve de retenue et de respect envers la commission électorale nationale indépendante, ELECAM.
Selon lui, la participation de tout candidat à une élection est déjà une marque de confiance envers l’institution chargée de l’organisation du scrutin. « Si le candidat Issa Tchiroma a pris part à l’élection, cela signifie qu’il reconnaît l’autorité et la compétence d’ELECAM. Il serait donc incohérent de remettre en cause le travail de cette commission avant la publication officielle des résultats », a-t-il déclaré.
Monsieur Bekki Benameur a insisté sur la nécessité de laisser la commission électorale accomplir sa mission jusqu’à son terme, rappelant que seule l’institution habilitée détient le droit d’annoncer les résultats définitifs. « Le Cameroun n’a pas besoin de divisions, ni d’appels à la rue. Il faut suivre l’exemple du Président Paul Biya, qui observe le silence et respecte les procédures légales », a-t-il ajouté.
Il a également mis en garde contre toute tentative de contestation illégale ou d’appel au soulèvement populaire, estimant que de telles actions ne serviraient qu’à fragiliser la stabilité du pays et compromettre la paix. Il a rappelé qu’en cas de désaccord sur les résultats, la loi prévoit des voies de recours claires et légitimes pour toute formation politique ou tout candidat, il est inutile d’appeler à un soulèvement populaire quand il faut contester un résultat.
Enfin, Monsieur Bekki Benameur a exhorté l’ensemble des acteurs politiques et citoyens camerounais à cultiver un esprit de responsabilité, de tolérance et de dialogue, afin que le Cameroun demeure un modèle de démocratie apaisée en Afrique centrale.