
La Chine a célébré mercredi les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale par un imposant défilé militaire, en présence de Vladimir Poutine et Kim Jong Un. Le président Xi Jinping a profité de l’événement pour affirmer que son pays était désormais « inarrêtable », tout en appelant à la paix et au développement de l’humanité dans un monde qu’il juge à nouveau confronté au choix entre guerre et dialogue.
La démonstration de force n’a pas été du goût de Donald Trump, revenu à la Maison Blanche. Sur son réseau Truth Social, le président américain a réagi avec sarcasme, souhaitant une « excellente journée de célébrations » au peuple chinois, tout en lançant une pique à Xi, Poutine et Kim, qu’il accuse ironiquement de « conspirer contre les États-Unis ».
La présidence russe a tenté de désamorcer la tension, évoquant une « ironie » dans les propos de Trump. Le conseiller diplomatique Iouri Ouchakov a assuré qu’aucun complot n’était en cours.
Sur le plan diplomatique, la Chine continue de résister aux droits de douane imposés par Washington. Poutine, en visite à Pékin depuis plusieurs jours, a affiché une entente solide avec Xi Jinping, sans céder aux pressions américaines sur le dossier ukrainien. Kim Jong Un, quant à lui, reste discret sur la scène internationale depuis son dernier déplacement en Russie en 2023.
Dans son discours, Xi Jinping a évité toute référence directe aux États-Unis, préférant évoquer les tragédies du passé et appeler à la vigilance pour éviter leur répétition. Le message, bien que diplomatique, s’inscrit dans une période de tensions géopolitiques marquées par une guerre commerciale persistante et des rivalités stratégiques croissantes.