
À l’approche du scrutin présidentiel du 25 octobre, la tension politique monte en Côte d’Ivoire. Inéligible, l’ancien président Laurent Gbagbo a annoncé le 18 septembre qu’il ne soutiendrait aucun des cinq candidats retenus par le Conseil constitutionnel, dénonçant un processus électoral qu’il juge privé de légitimité.
Selon lui, les candidatures validées ne reflètent pas le choix des grands partis, après l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, dont lui-même et Tidjane Thiam. Cette situation ouvre la voie à une élection dominée par le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat.
Pour Gbagbo, cette candidature viole la Constitution, qui limite les mandats à deux. Le Conseil constitutionnel, lui, estime que la réforme de 2016 a réinitialisé le compteur. Face à ce qu’il considère comme une impasse démocratique, Gbagbo appelle ses partisans à une résistance pacifique.
Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, rappelle que les décisions du Conseil constitutionnel sont définitives et que toute contestation tomberait sous le coup de la loi.