
Le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé lundi à New York sa déception face à l’accord de paix signé en juin avec le Rwanda sous médiation américaine, affirmant que les combats dans l’est de la République démocratique du Congo n’ont pas cessé. Malgré sa reconnaissance envers le président Donald Trump pour ses efforts diplomatiques, Tshisekedi a accusé Kigali de continuer à soutenir les rebelles du M23, en dépit de ses engagements.
L’accord, négocié le 27 juin par les États-Unis, visait à mettre fin au soutien présumé du Rwanda au M23, groupe armé accusé par Kinshasa de graves exactions. Washington espérait également stabiliser la région pour attirer des investissements dans les secteurs miniers, notamment le cobalt, le lithium et l’or.
Tshisekedi a réaffirmé que la RDC ne bradera pas ses ressources naturelles. Il a évoqué un partenariat stratégique en cours de négociation avec les États-Unis, similaire à celui déjà signé avec la Chine, axé sur le développement minier, énergétique et infrastructurel.
Sur le plan sécuritaire, le président congolais a dénoncé une fausse retraite des troupes rwandaises et une intensification du soutien au M23. Les négociations directes avec le groupe rebelle, amorcées après une rencontre facilitée par le Qatar en mars, ont échoué à respecter l’échéance du 18 août pour un accord de paix.
Un échange de prisonniers est en cours de préparation, selon Tshisekedi, qui attend le feu vert de la Croix-Rouge pour sa mise en œuvre. Ce geste pourrait marquer une avancée dans un processus de paix encore fragile, alors que les tensions restent vives dans les provinces orientales du pays.