
À Madagascar, le mouvement Gen Z appelle à un nouveau rassemblement ce mardi 30 septembre, malgré le récent limogeage du gouvernement. Partie d’un mécontentement lié aux coupures d’eau et d’électricité, la protestation s’est élargie pour viser directement le président Andry Rajoelina et son régime, accusés de corruption et de mauvaise gouvernance.
Au pouvoir depuis 2009, Rajoelina fait face à une fronde populaire grandissante, alimentée par la pauvreté persistante. Près de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et par des résultats électoraux contestés. Les manifestations, débutées le 25 septembre, ont été violemment réprimées. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme fait état d’au moins 22 morts et plus d’une centaine de blessés.
Classé 140e sur 180 dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International, Madagascar traverse une crise politique profonde, où la jeunesse joue un rôle moteur dans la revendication du changement.