
La peine de mort a été requise vendredi à Kinshasa contre l’ancien président congolais Joseph Kabila, jugé par contumace pour complicité avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Le général Lucien René Likulia, représentant du ministère public, a demandé à la Haute cour militaire de condamner M. Kabila pour crimes de guerre, trahison et organisation d’un mouvement insurrectionnel, assortis de 15 ans de prison pour complot.
Le procès, ouvert fin juillet en l’absence de l’accusé, intervient dans un contexte de recrudescence des violences dans l’Est de la RDC, où le M23 a récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu. Le ministère public estime que les exactions du groupe ont causé d’importants préjudices au pays, engageant la responsabilité pénale de l’ancien chef de l’État, accusé d’avoir agi en coordination avec le Rwanda pour tenter de renverser le régime de Félix Tshisekedi.
Un moratoire sur la peine capitale, en vigueur depuis 2003, a été levé en 2024, bien qu’aucune exécution n’ait encore été enregistrée. Ce procès marque une étape judiciaire inédite dans l’histoire politique de la RDC.